Hanovre

Sujet: Hanovre Lun 19 Jan 2009 - 19:53

Ismaël : «Proche de la fin»

Valérien Ismaël songe à mettre fin prématurément à sa carrière. Le défenseur français de Hanovre souffre d'un oedème à un genou depuis le 19 septembre dernier. Peu épargné par les pépins physiques depuis 2006 et une double fracture tibia-péroné contractée lors d'un entraînement, celui qui a notamment porté les couleurs de Lens, Strasbourg et du Bayern Munich admet que sa situation «est plus qu'alarmante». «Je n'ai franchement pas l'impression d'entrevoir le bout du tunnel», nous a-t-il confié.

«Valérien Ismaël, votre entraîneur à Hanovre, Dieter Hecking, a laissé entendre avant la trêve que vous n'étiez pas certain de pouvoir rejouer au foot. Qu'en est-il exactement ?
J'ai reçu un coup sur un genou lors d'un match contre Leverkusen (le 19 septembre) et depuis je n'ai pas rejoué. Pour l'instant, ma blessure n'a pas beaucoup évolué, mais plus le temps passe, plus j'aurai des difficultés pour revenir. C'est une situation plus qu'alarmante... Je m'approche de la fin de ma carrière. Les douleurs sont toujours là, le genou est enflé...

Aujourd'hui, qu'est-ce qui vous fait encore espérer ?
Mes espoirs de revenir sont de plus en plus infimes. J'ai recommencé à courir pour me préparer, mais le genou a mal réagi. Je n'ai franchement pas l'impression d'entrevoir le bout du tunnel. Pour l'instant, il n'y a qu'une seule chose à faire : attendre de voir comment les choses évoluent. J'aurai un nouveau contrôle au mois de février. Je pense qu'à ce moment-là, j'en saurai un peu plus et je serai en mesure de prendre une décision.

Comment vivez-vous cette attente ?Je relativise... J'ai 33 ans, j'ai eu une carrière bien remplie, j'ai gagné beaucoup de titres. De ce point de vue-là, je n'ai pas à être frustré. J'aurais simplement aimé une autre fin que celle-là. Maintenant, comme je l'ai toujours dit, le plus important, c'est la santé. J'aspire simplement à me sentir bien au quotidien car, pour l'instant, ce n'est pas le cas. Ce qui m'inquiète le plus, ce n'est pas d'avoir une date limite, c'est d'être handicapé par moments.

On peut dire que depuis 2006, vous n'avez vraiment pas été épargné...
C'est sûr. Dès lors que tu passes la trentaine, c'est toujours difficile de récupérer. Depuis ma fracture de la jambe, je n'ai jamais vraiment retrouvé la pleine possession de mes moyens. Mon corps a toujours été sous tension. C'est quelque chose qui m'a chopé en plein vol alors qu'avant, j'étais titulaire au Bayern. Finalement, ma carrière peut s'observer de deux manières différentes : une phase ascendante jusqu'en 2006, puis un long chemin de croix...»

Source : L'Equipe